Rapport de recherche. Version PDF
Éducation postsecondaire bilingue et francophonie minoritaire
Année :
2017
Auteur(e) :
Maison d'édition :
, Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques pour l'Association des collèges et universités de la francophonie canadienne
Résumé
L’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés a permis la création de nombreuses écoles publiques de langue française gérées par la société civile francophone en situation minoritaire, ouvrant la route vers l’égalité réelle des deux communautés de langue officielle dans le domaine de l’éducation. L’accès à l’éducation postsecondaire en français s’est également amélioré1 mais, dépourvue de droits constitutionnels dans ce secteur, la minorité francophone est contrainte par de nombreux facteurs qui limitent son accès aux programmes de langue française et la fréquentation de tels programmes2. Dans le domaine de la santé, par exemple, le Consortium national de formation en santé, grâce à l’appui financier du gouvernement fédéral, a mis sur pied plusieurs nouveaux programmes de formation postsecondaire en français3. Dans les régions où la population francophone est peu nombreuse, on a parfois proposé de créer des programmes bilingues dans des établissements de langue anglaise affirmant qu’ils pourraient améliorer l’accès à la formation en français dans le domaine de la santé tout en favorisant le bilinguisme des diplômés4.
Ce document traite particulièrement de la question des programmes de formation postsecondaire bilingues et de leur incidence sur le bilinguisme des diplômés. En s’appuyant sur des recherches empiriques, il soutient que la formation en langue française en contexte francophone minoritaire contribuerait à un degré plus élevé de bilinguisme additif que la même formation offerte dans un cadre bilingue, non seulement pour les francophones mais aussi pour les anglophones et les allophones qui voudraient s’inscrire à de tels programmes. Le texte comprend deux parties et une courte conclusion. La première traite des principaux acteurs qui peuvent oeuvrer pour la vitalité linguistique en contexte minoritaire et a pour but de montrer que ce sont des individus libres et autonomes qui ont à choisir le programme de formation postsecondaire et à s’y inscrire, même si ces choix sont souvent contraints par toutes sortes de circonstances et même si ce sont d’autres acteurs sociaux qui mettent en oeuvre ces programmes. La deuxième partie traite des conditions qui favorisent un bilinguisme de type additif chez la personne, c’est-à-dire une maîtrise de la langue majoritaire sans effets néfastes sur celle de la langue minoritaire.
1 L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) regroupe 21 établissements d’enseignement postsecondaire, francophones ou bilingues, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard, de l’Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. L’ACUFC vise un accès accru à une éducation postsecondaire en français de qualité dans l’ensemble du pays.
2 Allard, Landry et Deveau, 2009.
3 Pour une liste de ces programmes, préparée par l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne, voir le lien suivant : http://www.acufc.ca/
4 Le masculin est utilisé dans le texte uniquement pour alléger le texte.
Ce document traite particulièrement de la question des programmes de formation postsecondaire bilingues et de leur incidence sur le bilinguisme des diplômés. En s’appuyant sur des recherches empiriques, il soutient que la formation en langue française en contexte francophone minoritaire contribuerait à un degré plus élevé de bilinguisme additif que la même formation offerte dans un cadre bilingue, non seulement pour les francophones mais aussi pour les anglophones et les allophones qui voudraient s’inscrire à de tels programmes. Le texte comprend deux parties et une courte conclusion. La première traite des principaux acteurs qui peuvent oeuvrer pour la vitalité linguistique en contexte minoritaire et a pour but de montrer que ce sont des individus libres et autonomes qui ont à choisir le programme de formation postsecondaire et à s’y inscrire, même si ces choix sont souvent contraints par toutes sortes de circonstances et même si ce sont d’autres acteurs sociaux qui mettent en oeuvre ces programmes. La deuxième partie traite des conditions qui favorisent un bilinguisme de type additif chez la personne, c’est-à-dire une maîtrise de la langue majoritaire sans effets néfastes sur celle de la langue minoritaire.
1 L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) regroupe 21 établissements d’enseignement postsecondaire, francophones ou bilingues, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard, de l’Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. L’ACUFC vise un accès accru à une éducation postsecondaire en français de qualité dans l’ensemble du pays.
2 Allard, Landry et Deveau, 2009.
3 Pour une liste de ces programmes, préparée par l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne, voir le lien suivant : http://www.acufc.ca/
4 Le masculin est utilisé dans le texte uniquement pour alléger le texte.
Thème :
BilinguismeÉducationfrancophonieMinorités linguistiques