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La francophonie canadienne en mouvement : continuité ou rupture ? Un troisième numéro de la revue Minorités linguistiques et société - Août 2013


Le troisième numéro de la revue Minorités linguistiques et société/Linguistic Minorities and Society vient de paraître. Préparé avec la collaboration du rédacteur invité Pierre Foucher, professeur de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa– et anciennement de l’Université de Moncton, il réunit une sélection de textes qui émane des communications présentées lors d’un colloque du Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne.

« Ces textes s’inscrivent très bien dans la problématique générale retenue pour le colloque, soit celle de la continuité ou de la rupture, explique le professeur Foucher. Car malgré le caractère a priori fort différent de chacun, un fil conducteur les réunit, celui d’une interrogation autour de la question du mouvement et de sa conséquence, la continuité ou la rupture. »

« La nature même des thèmes abordés nous sort de notre ordinaire de chercheurs de l’identité francophone au Canada, de ses aspirations politiques, de ses ressorts et de ses courants. Lucie Hotte analyse le rôle des artistes en milieu minoritaire francophone, tant celui qu’ils et elles se donnent que celui que la communauté voudrait leur donner. Elke Laur interroge les concepts de majorité et de minorité, qui dans le contexte canadien n’ont pas toujours une signification claire. Mourad Ali-Khodja présente ses réflexions sur la figure de l’intellectuel et du savant en milieu minoritaire, façonnée par les contraintes que fait peser sur lui ou elle l’exiguïté de sa condition. Rodrigue Landry, Réal Allard et Kenneth Deveau analysent cette nouvelle «identité » bilingue dont se réclament plusieurs de nos jeunes, pour voir s’il s’agit bien d’identité ou de compétences linguistiques. Laurence Arrighi et Annette Boudreau réfléchissent au fait d’être francophone « à la marge », soit loin des lieux où se définissent les prétendues normes linguistiques, avec les conséquences qui en découlent. Enfin, souligne M. Foucher, dans une recension d’écrits, Joel Belliveau dégage cinq portraits de la francophonie nord-américaine, dans une perspective dont on n’a que rarement l’occasion de prendre connaissance. »

Bref, en plus de la nouveauté et de la diversité des thèmes abordés, ces textes invitent à une réflexion sur le fait que la francophonie canadienne est véritablement« en mouvement », ses chercheurs et ses chercheuses aussi. Quant à savoir si ce mouvement conduit à des ruptures ou s’inscrit dans la continuité, on laisse au lecteur et à la lectrice le soin d’en juger.

Vous pouvez consulter ce numéro en cliquant ici.

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